Caïd Essebsi ému de retrouver la Sorbonne après 63 ans

En recevant mardi des mains du président du président de l'université Paris I la Sorbonne, les insignes de Docteur Honoris Causa, le président de la République a souligné l’importance qu’il accordait à la coopération scientifique et universitaire, formulant l’espoir de voir les rapports entre l’Université de Paris I et les universités tunisiennes se consolider et se diversifier.

Béji Caïd Essebsi qui n'a pas caché son émotion de retrouver cette université, 63 ans après l'avoir quittée en juillet 1952 a appelé « à la mise en place d’un programme euro-méditerranéen d’échanges et de partenariats à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres, un programme de l’ampleur et avec une ambition et des moyens comparables à celui que lançait l’Europe en 1987, le Programme Erasmus. Un programme, a-t-il précisé, dont l’objectif serait de construire et de renforcer un espace de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation et de l’insertion professionnelle. Un programme dont l’objectif serait de promouvoir la mobilité des étudiants et des enseignants, des apprentis et des formateurs.

« Pour co-investir, il faut au préalable co-former. C’est en favorisant la mobilité des cadres que nous pourrons construire les normes communes, bases de notre espace économique », a ajouté le président de la République. De nombreuses initiatives existent déjà, exemplaires parfois, mais insuffisantes selon lui et souvent dépassées par les mutations profondes que connaît la région : « N’attendons pas que ces mutations soient achevées pour construire un cadre de coopération adéquat, mais travaillons ensemble à ce que ces mutations se fassent dans l’intérêt commun».